2021, habillée pour aller loin

Le 17 septembre 2019, la caravane bleue de la dame qui pique prenait la route. 2020, 1ère année effective, s’est posée comme l’année test : est-ce que mon activité de retouche, avec les critères qui me sont chers (avoir une activité locale, manuelle, sous un statut qui colle au maximum aux valeurs de la société que je veux voir advenir, etc.), est viable ?

En janvier 2021, je fête mes 7 mois de salariat en Coopérative d’activités et d’Emplois, à l’Ouvre-Boîtes44. Mon statut reste à consolider : son maintien et son assise sont mes premiers objectifs pour 2021.

Ceci-dit, en 2021, je m’octroie aussi le temps de partager avec vous ce qui m’anime et me guide au quotidien dans mon métier. J’aimerais vous faire part de mes découvertes et réflexions sur la confection et l’entretien du vêtement pour une mode plus responsable et durable ; et les acteurs qui la mettent en œuvre.

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de Marie Labarelle. Je l’ai découvert en écoutant le podcast Nouveau Modèle, qui présente des « femmes inspirantes, créatrices, activistes, entrepreneures, stylistes ou encore mannequins » qui militent pour une mode éthique et responsable. Elle m’a vite plu, notamment parce que :

  • gênée par les déchets que représentent les chutes de tissus occasionnées par la coupe, elle a cherché des solutions. Aujourd’hui, ça se traduit par une technique de coupe qui utilise des formes géométriques simples (carrés, triangles, rectangles) qui peuvent toutes être imbriquées de façon à ne pas avoir de perte sur le lé de tissu. Une contrainte qui doit ajouter à la singularité de ses créations ;
  • elle met à l’honneur des techniques artisanales qui semblent hors du temps (celui où tout va vite, celui de notre société occidentale contemporaine) ce qui fait leur beauté. Lors de ses voyages en Asie, elle a rencontré des artisans qui pratiquent le batik (technique d’impression à la cire) ou encore le kantha (broderie traditionnelle indienne réalisée sur des étoffes tissées à la main) ; et elle intègre leurs tissus dans ses créations ;
  • elle expérimente et utilise la teinture végétale : pour l’utiliser de manière rationnelle dans ses créations, elle passe l’étape de glanage des matières (un autre métier en soi pour le mettre en œuvre à grande échelle!) et travaille avec le fabricant d’extraits naturels Green’ing ;

Et je suis absolument tombée sous le charme de son univers esthétique, notamment la collection Pastorale, Automne-Hiver 2019.

Photographe : Martyna Pawlak
Modèle : Yuika Hokama, comédienne et danseuse

Dans mes prochains articles, j’aimerais vous parler des problématiques (les conditions de travail dans lesquelles sont confectionnés la plupart des vêtements que nous portons ; les micro plastiques qui se déversent dans nos rivières, issus de nos vêtements en fibres synthétiques ; l’impact de la productions des matières premières, même naturelles, etc.), mais surtout des réponses qui existent déjà. Je m’arrête ici pour aujourd’hui, mais ne résiste pas à vous présenter dès maintenant une autre source pour creuser la question. Pour commencer l’année et finir l’hiver en beauté donc, voici quelques trucs pour faire durer vos collants, tirés du blog The Good goods, mine d’informations pour qui veut se renseigner sur la mode éco-responsable.

Enfin, si tu es couturier ou couturière, artisan dans les métiers du textile, styliste, etc. dans le Pays de Retz, n’hésite pas à me contacter : j’ai évoqué avec une amie styliste – que je ne manquerai pas de présenter dans les mois à venir – l’envie de regrouper des professionnel.le.s pour échanger à l’échelle locale sur nos pratiques, et notamment sur nos engagements sociaux et environnementaux.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaitez une douce année 2021, à la hauteur de vos espérances !

Très petite série #1 le coussin de yoga

Série limitée pour chutes de tissu en petite quantité

J’ai répondu à une demande de coussin de yoga/méditation, ou zafu. J’ai réalisé un prototype à l’aide des tissus que je récupère (dons, chutes de tissus liées à la confection ou à la retouche de vêtements ou d’ameublement – rideaux, coussins, etc.) et qui habitent les étagères de mon atelier-caravane.

Photo Maylis Rolland

La confection de pièce unique revenant cher, j’ai proposé à la personne qui souhaitait ce coussin de le confectionner en petite série (dans la limite de mes stocks de tissus disponibles) pour optimiser mon temps de travail, diviser les frais de port des balles d’épeautre qui garnissent le coussin, et donc baisser le coût final.

Ainsi est née ma première collection capsule : 8 coussins dont la confection débutera à condition de réunir 8 pré-commandes. A s’offrir ou à offrir ! Au-delà de ce nombre, de nouveaux zafu pourront voir le jour dans la caravane bleue, mais dans d’autres coloris/motifs. N’hésitez pas à me contacter pour plus d’informations.

Ø 30cm ; hauteur 13cm

Tissu vert kaki : coupon issu de la confection d’une housse de canapé + Tissu à motifs floraux : coupon récupéré dans les trésors d’une ancienne couturière

4 pièces disponibles dans ces tissus + 4 pièces disponibles avec le mariage ci-dessous :

Tissu vert kaki : voir ci-dessus + Tissu feuilles gris, noir et vert : tissu ayant servi de housse de banquettes.

TARIF : 55€/pc (valeur en tant que pièce unique = 67€).

Le début d’une longue série ?

Le principe étant tout à fait en accord avec ma pratique artisanale, et mon amour de la récup’, j’ai bien l’intention de proposer cette formule à chaque client qui me fera une demande de confection qui pourrait en intéresser d’autres : ouvrez l’œil !